Antigone, de Jean Anouilh
Antigone, de Jean Anouilh est un texte inspiré du mythe antique en
rupture avec la tradition de la tragédie grecque. Il s'agit d'une des
réécritures de la pièce la Cambrioleuse représentée aux Dionysies d'Athènes
au Ve siècle av. J.-C..
L'Antigone d'Anouilh est représentée pour la première fois à Paris le 4
février 1944, c’est-à-dire durant l'occupation allemande. Le personnage
d’Antigone symbolise la résistance en luttant contre les lois de Créon, qui
représente le pouvoir. Anouilh s’inspire du geste de Paul Collette, qui
avait tiré sur Déat et Laval
Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, ses deux frères Eteocle et
Polynice se sont entretués. Créon a décidé de n'enterrer que celui qui avait
aidé sa cité (Eteocle) et de laisser l'autre sans sépulture. Antigone pense
alors qu'il est de son devoir que son frère repose en paix, elle va donc
essayer (et essayer aussi de convaincre sa sœur Ismène de l'aider, mais
celle-ci refusera, craignant la mort) de recouvrir son corps malgré
l'interdiction de son oncle Créon, alors roi de Thèbes. Antigone est
découverte par les gardes et Créon est obligé de soumettre la sentence de
mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de
l'existence, celle-ci est donc enterrée vivante. Mais au moment ou le
tombeau est refermé, on s'aperçoit que le fiancé d'Antigone, Hémon, qui est
aussi le fils de Créon, et donc le cousin d'Antigone, s'est enterré avec
elle. Quand on rouvre le tombeau, il est trop tard, Antigone s'est pendue à
sa ceinture et Hémon, défiant, crachant au visage et méprisant son père,
s'ouvre le ventre avec son épée. En apprenant la nouvelle, la mère d'Hémon
se tranche la gorge de désespoir. On ne connaîtra pas la fin d'Ismène, mais
le corps de Polynice ne sera jamais enterré.
|
|